La Crécerelle – Patrick Moran – #PLIB2019

la crecerelle

Résumé:

La Crécerelle a le goût du sang. Mais qui sait pourquoi elle tue ? Pour l’argent, pour le plaisir, ou bien pour servir les puissances de l’outre-monde ?

Femme du Sud dans les terres du Nord, experte des arts magiques dans une contrée qui les méprise, la Crécerelle parcourt les cités-États du désert, semant violence et mort sur son passage. Une question demeure… combien de temps encore pourra-t-elle supporter cette vie d’atrocités ?

C’est justement en cherchant à se libérer de l’entité maléfique qui contrôle sa vie, qu’elle va déclencher une série d’événements d’ampleur cataclysmique. Une spirale infernale dont, cette fois, elle ne pourra pas se sortir seule.

La Crécerelle est un premier roman détonnant, à l’héroïne exceptionnelle et à la mécanique implacable, qui renverse les clichés du genre en proposant un mélange inventif d’action, de mystère et d’horreur.

Mon avis

J’étais aux Imaginales cette année quand j’ai découvert Patrick Moran à travers une conférence et que j’ai eu envie de l’acheter. Chose faite, et même qu’il est dédicacé 😉

J’ai proposé ce livre pour le PLIB 2019, peut-être que d’autres aussi, et comme je ne l’avais pas encore lu, j’ai vite remédié à ce problème! Voici donc mon avis détaillé:

J’ai tout de suite apprécié l’écriture qui est très soignée, fouillée et qui va dans les détails. C’était une bonne surprise, car je ne retrouve pas ce genre d’écriture partout alors que c’est quelque chose d’important à mes yeux.

Ensuite, j’ai été.. perplexe. En effet, la première scène avec la Crécerelle l’a fait passer pour un être froid et cruel. Mais cette première scène est aussi offerte d’un point de vue externe. On voit, mais on ne sait rien. Et moi, j’ai bêtement juger sans connaître.

Car la Crécerelle est loin d’être cette personne sanguinaire que l’on croit. Oui elle tue. Non ce n’est pas propre. Ca ne lui fait pas plaisir non plus.
La Crécerelle, c’est une femme très secrète, et très dangereuse. Voilà bien longtemps, un choix qu’elle a dû faire l’a condamnée à être  »contrôlée » par une entité qui a soif de sang. Si la Crécerelle tue, ce n’est pas pour son bon plaisir mais bien parce que l’entité le veut. Et la jeune (est-elle seulement si jeune que cela?) femme n’a de cesse de trouver un moyen de s’en débarrasser.
J’ai vraiment beaucoup aimé la Crécerelle, même si je ne peux pas dire que c’est parce que j’ai pu m’identifier à elle. Ce que j’ai aimé, finalement, c’est qu’elle soit franche, direct et  »vrai ». Par exemple, j’ai adoré un passage où elle explique qu’elle se préfère vivante que morte et que de ce fait, elle se fera passer avant les autres. Est-ce égoïste? Honnête? Dans tous les cas, c’est franc non?! Bref, ce genre de personnage, j’apprécie!

La Crécerelle ne voyage pas seule… en tout cas pas pendant le laps de temps que dure ce roman. Non, par une sorte de hasard, une autre femme se met au travers de sa route (ou est-ce le contraire): Mémoire. Oui, La Crécerelle et Mémoire. Leur duo physique est aussi incongru que celui de leurs noms. La Mémoire, c’est une épouse, une bibliothécaire capable de passer plusieurs jours d’affilée dans les souterrains qui abritent ses livres et ce, sans mettre le nez dehors. Ce n’est donc pas exactement le profil que l ‘on imagine pour coller au compagnon/compagne de voyage d’une tueuse… Et pourtant, ce sera même elle qui ne voudra plus la quitter!

L’une et l’autre vont beaucoup changer et leur duo va évoluer en conséquence. On ne peut pas être aussi différent sans que cela déteigne, malgré soi, sur l’autre. C’est très intéressant à observer, surtout une fois le livre terminé. Là, je repense à elle et je me rends compte que le chemin qu’elles ont l’une et l’autre parcouru est immense.

Parlons physique maintenant! J’adore! C’était.. inattendu. Pour ma part en tout cas, trouver des notions de métaphysique en fantasy, ce n’est pas tous les jours. Cette idée de rationaliser la magie est juste top, j’ai aimé le concept. Alors par contre, j’avoue, je n’ai pas toujours chercher à tout tout comprendre car je m’y perds assez vite, mais dans l’ensemble, je trouve que c’est original et bien fait!

Par contre, ce qui m’a un peu chiffonnée, c’est peut-être le rapport entre la Crécerelle et l’entité, que j’ai finalement trouvé peu expliqué. Des fois elle est là, des fois pas. Des fois elle intervient d’elle-même, des fois c’est la Crécerelle qui l’appelle. Et je ne comprends pas, pourquoi, certaines fois elle la harcelait pour tuer, et d’autres non ou pourquoi elle n’intervenait pas auprès de la Crécerelle même quand elle était furieuse… il y avait un flottement autour, et ça m’a un peu gênée, même si cela ne m’a pas du tout empêchée de prendre plaisir à la lecture. L’autre point négatif est, selon moi, la vitesse à laquelle la Crécerelle change sur la fin. Je n’en dirai pas plus, mais il y a tout à coup une évolution dans sa manière de penser que j’ai trouvé très soudaine même si logique.

Voilà, j’ai un peu fait le tour! J’espère vous avoir convaincu! En tout cas, moi, j’achèterai d’autres ouvrages de l’auteur par la suite. Il n’y a plus qu’à attendre 😉

EDIT août 2020: chronique du tome 2 ICI

 

 

 

 

#ISBN9782354086138 #PLIB2019

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