Soleri, tome 1 : L’Empire des Soleri – Michael Johnston

                                  Résumé

Depuis des temps immémoriaux, la lignée des Soleri exerce une domination cruelle et impitoyable sur son empire : des dieux vivants dont personne n’a vu le visage depuis des siècles, et dont le contrôle sur les quatre royaumes inférieurs demeure à ce jour sans partage.

Pourtant, à la date symbolique de l’éclipse annuelle, le roi d’Harkana se rebelle contre l’autorité en organisant en secret une chasse à l’homme. Celle de son fils et héritier, Ren, prisonnier depuis dix ans des entrailles de la capitale, comme le sont par tradition les fils de nobles des quatre royaumes. Pendant ce temps, l’intrépide sœur de Ren, Merit, mène son propre combat en défiant la loi impériale et en épousant l’homme qu’elle a choisi.

Mais toute rébellion a un prix… et dans un monde de magie ancestrale, de rites sanguinaires et de secrets destructeurs, ceux qui osent tenir tête aux Soleri devront en affronter les conséquences.

                                 Mon avis

Un grand merci à NetGalley et Bragelonne pour la lecture de ce livre.
La mise en avant de ce livre a sa sortie m’avait donné envie de le découvrir. Je suis donc un peu tombée de haut en le commençant. L’univers me semblait un peu compliqué à appréhender, sans parler du nombre de personnages qui m’a un peu dérouté, les chapitres courts et…. passé 100 pages, l’histoire n’avait toujours pas démarré. Très franchement, j’ai songé à abandonné le livre. Et pourtant, si certaines critiques étaient parfois nuancées, elles étaient loin d’être mauvaises et je ne comprenais pas mon ressenti. Je me suis accrochée et… j’ai enfin pu rentrer dans l’histoire!

Pour commencer, j’aimerais dire que l’univers est original, avec ces dieux cachés régnant sur un empire égyptien divisé. Divisé car les royaumes n’acceptent pas tous les lois oppressives dictées par ces puissants et mystérieux Soleri. Dans le royaume d’Harkana tout particulièrement. Et c’est bien sûr de là que viennent la plupart des personnages principaux.

Il y a Ren, prince d’Harkana, enlevé à sa famille à l’âge de 3 ans pour se retrouver avec tous les autres  »otages » princiers au Prieuré avec la certitude qu’il n’en sortira pas tant que son père vivra. Une façon assez crue trouvée par les Soleri pour asseoir leur vision du monde sur les futures rois.
J’ai mis du temps à l’apprécier, ce petit prince bien chétif. Courageux, mais d’une naïveté incroyable. Pour autant, ce n’est pas un reproche envers l’auteur. Au contraire, il aurait été faux de penser que passer 10 ans en prison, entre ses 3 et 13 ans, pourrait donner autre chose qu’un adolescent bercé par ses rêves, perdu entre les  »vérités » qu’on lui a inculquées de force et ce qu’il voit de ses propres yeux une fois hors du Prieuré. Malgré tout, ce n’est pas parce qu’un personnage est crédible qu’il paraît sympathique… Mais je suis assez certaine qu’il pourrait me surprendre par la suite.

Il y a également Merit, sa soeur aînée. Un personnage que je n’arrive toujours pas à cerner. Parfois, je la trouvais bien trop ambitieuse, au point de devenir cruelle et d’un égocentrisme extraordinaire, et ensuite, l’auteur apportait une petite nuance d’amour, tristesse, solitude, incompréhension que je ne pouvais pas ignorer. Merit? Un personnage complexe et que je n’apprécie pas du tout, j’avoue 😉

Et Kepina. Qu’est-ce que je l’ai appréciée! Kepina est la soeur cadette de Merit, et l’aînée de Ren. C’est le garçon manqué, l’adolescente traumatisée par un mariage violent à l’âge de 13 ans et qui n’aspire plus qu’à la liberté. Oui mais non… impossible et elle va en faire la cruelle expérience. Ce personnage apporte un piquant bienvenue à l’histoire avec son caractère ombrageux, sa langue bien pendue, ses passes d’arme.. elle est passionnée de bout en bout. Et j’aime toujours ce genre de personnage. Son évolution est la plus incroyable, j’ai adoré!

Les parents de ces 3 là sont aussi assez intéressants. A mes yeux, ils sont tout autant nuancés que Merit. Arko, le père, est un roi ivrogne et triste. Pour autant, il possède une force hors du commun, un certain égocentrisme qu’on ne peut ignorer et un sacré courage. Il en aura besoin…
La mère… on sait de qui tient Merit, c’est certain. Sarra est l’ambition personnifiée. Elle est meurtrie, et son amertume l’a amenée très très loin. Les révélations de fin d’ouvrage sont saisissants! Comment a-t-elle osé? Je vous laisse découvrir, mais le second tome risque d’être intéressant.

La trame autour des Soleri est très prenante. Je ne vous en parlerai pas beaucoup, car je ne pourrai pas éviter les spoiler, mais j’ai beaucoup apprécié la tournure qu’a pris leur rôle dans ce tome. Et je ne peux que me demander ce que cela donnera par la suite.

En résumé: des personnages bien construits, prometteurs, un univers original et intéressant. Cependant, malgré le fait que ce soit un tome 1, j’ai trouvé que l’histoire mettait beaucoup trop de temps à démarrer et c’est dommage. Pour autant, je pense lire la suite quand elle sortira car le positif de ce roman a finalement pu prendre le pas sur ce début laborieux.

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