La fille qui tressait les nuages – Céline Chevet – #PLIB2019

la fille qui tressait les nuages

Résumé:

Saitama-ken, Japon.

Entre les longs doigts blancs de Haru, les pelotes du temps s’enroulent comme des chats endormis. Elle tresse les nuages en forme de drame, d’amour passionnel, de secrets.

Sous le nébuleux spectacle, Julian pleure encore la sœur de Souichiro Sakai, son meilleur ami. Son esprit et son cœur encore amoureux nient cette mort mystérieuse. Influencée par son amie Haru, Julian part en quête des souvenirs que sa mémoire a occultés. Il est alors loin de se douter du terrible passé que cache la famille Sakai…

Fable surréaliste, la Fille qui tressait les nuages narre les destins entrecroisés d’un amour perdu, une famille maudite et les tragédies d’une adolescence toujours plus brève.

#ISBN9782375680797

#PLIB2019

 

Mon avis:

J’ai lu ce livre dans le cadre du PLIB2019, un prix littéraire sur le genre de l’imaginaire, un prix incontournable pour moi et pour lequel je suis jurée.

Ce livre me faisait un peu peur. Tous les échos qui me parvenaient allaient dans le même sens et ne me rassuraient pas vraiment. Je suis une vraie éponge émotionnelle lorsque je lis, et ce roman avait l’air de déborder d’émotions, et pas des plus joyeuses. Effectivement, cela n’a pas été une lecture très agréable pour moi. Pour autant, à sa manière, ce livre est une pépite et je trouve très intéressant qu’il puisse être dans les finalistes car un prix littéraire sert aussi à ça: mettre en avant des livres originaux, à part, et qui méritent amplement leur place dans cette jungle qu’est le monde éditorial.

Je vais commencer par ce que j’ai apprécié. Pour commencer, la plume. Elle est percutante, fluide, travaillée. Le style est parfait et d’une grande maîtrise. Un vrai plaisir que de lire une pareille écriture, d’autant qu’elle s’harmonise avec l’intrigue qui est surprenante. J’entends par là qu’au début, si des problèmes et le passé de Julian, le personnage principal, semblent assez conséquents, on ne peut pas vraiment deviner quelle tournure prendra le récit. Le mystère semble pourtant s’épaissir et plus on avance, plus on sent une menace sourde qui prend de l’ampleur jusqu’à un twist final tout simplement parfait. Vous savez, que ce soit dans un livre ou dans un film, bien souvent, on sent, même un peu, le retournement de situation qui va forcément arriver à la fin de l’histoire. Mais là, je dois dire que je trouvais l’histoire originelle déjà tellement horrible, que je ne m’attendais pas à un retournement de situation qui allait la rendre encore plus insoutenable. Et rien que pour ça, bravo! C’était nickel et comme je suis un brin perfectionniste, je n’ai pas manqué de vérifier si tout correspondait et j’ai été forcé de constater que c’était le cas.

Cette maîtrise de l’écriture et de l’intrigue est sublime.

Pour autant, je pense que ce livre n’était pas pour moi et que je suis un peu passée à côté.

Tout d’abord, ces notes de fantastiques très légères me perturbaient. Je ne me suis pas inquiétée car bien souvent, ce sont des choses qui finissent pas s’expliquer d’elles-mêmes or, cela n’a pas été le cas ici et je n’ai donc pas réussi à me positionner correctement dans ma lecture par rapport à ça. De plus, cette noirceur, cette violence et toute la haine qui filtrent à travers ce livre m’ont vraiment fait me sentir mal. Je n’étais pas bien en lisant. Alors on peut aussi se dire qu’il n’y a qu’un livre vraiment bien fait qui peut vous transmettre autant d’émotion. Et oui, comme je l’ai déjà dit, ce livre est brillant à ce niveau. Mais voilà, moi dans ma vie je suis assez confrontée à des épisodes pas joyeux sans vouloir, lorsque je lis (ce qui est ma plus grande passion), me retrouver à autant de sentiments négatifs. Alors j’ai déjà lu et lirai encore des livres bien noirs où la violence est présente, je n’ai pas été tant que ça choquée par les scènes (bon un peu pour les chats quand même, j’adore les chats voilà voilà) mais l’ambiance de ce livre était  »trop » pour moi.

Je ne pense pas de ce fait, que je lirai d’autres livres de l’autrice. Ca ne m’a pas convenu. Pour autant, le don est là, j’ai aussi envie d’insister là-dessus.

Voilà donc la chronique qui ne raconte rien 😉 C’est comme ça qu’elle s’est imposée à moi alors je préfère laisser aller le naturel plutôt que de m’astreindre à une chronique classique. Ce livre n’est pas classique, c’est tout.

 

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